Présentation - Horse-ball
Le Horse-Ball est un sport collectif de qui oppose deux équipes de six cavaliers (quatre joueurs et deux remplaçants) sur un terrain rectangulaire dont les mesures idéales sont de 65 m sur 25 m. Par un jeu de passes, les joueurs de chaque équipe tentent de marquer des buts en envoyant un ballon dans les buts adverses.
Le ballon est entouré de six poignées de cuir qui permettent aux cavaliers de le ramasser sans descendre de cheval. Pour faciliter ce mouvement, une sangle passant sous le ventre du cheval relie les deux étriers (une sangle de ramassage).
Un match de Horse-Ball se déroule en deux périodes de 10 minutes séparées par une mi-temps de 3 minutes. Compte tenu des dimensions réduites du terrain, tous les cavaliers sont à la fois attaquants et défenseurs au sein de leur équipe. Ils sont autorisés à s’arracher le ballon et peuvent se pousser hors des limites du terrain en s’aidant du poids de leurs chevaux.
Deux règles essentielles font l’originalité du Horse-Ball. La règle des " deux fois trois " oblige chaque équipe à faire trois passes entre trois joueurs différents avant de marquer. Si cette règle n’est pas respectée, le but ne pourra être validé. La règle " des dix " limite le temps de possession du ballon par un même joueur à 10 secondes.
ETONNANT NON ?!
- Le Horse ball est l’un des seuls sports collectifs de contact où la mixité est autorisée
- La sangle de ramassage qui relie les deux étriers n’a été utilisé en Horse-Ball qu’à partir du 3ème championnat de France et provient de la pratique de la voltige en ligne.
- Le premier règlement de Horse-Ball d’avant-guerre autorisait les cavaliers à descendre de cheval pour ramasser la balle.
- Le premier Championnat de France en 1977 donna lieu à une finale qui opposa une équipe de filles à une équipe de garçons.
- Un cheval parcourt la longueur du terrain en 6 secondes environ. Ce qui donne lieu à des actions de jeu très rapides pour appliquer la règle des « deux fois trois ».
Le Horse-Ball est un jeu très intense, le plus souvent mené au galop. Pour que les matches se déroulent sans risque, des règles de priorité très strictes sont établies et appliquées par les arbitres. Par exemple, le cavalier possesseur de la balle ne pourra se voir couper la route par un défenseur sous peine d’exclusion. En revanche, ce dernier a toute liberté pour venir à ses côtés pour le pousser ou lui arracher la balle.
Pour veiller au respect des règles ainsi qu’à la sécurité des chevaux et des cavaliers, deux arbitres évoluent sur le terrain. L’un est à cheval, l’autre sur une chaise d’arbitre (type tennis) sur le bord de touche. Ils sont reliés par une liaison H.F. leur permettant de communiquer sur les actions de jeu.
Dans l’intérêt des chevaux, une visite vétérinaire a lieu avant chaque match. Pendant le jeu, le vétérinaire peut intervenir à tout moment et demander l’arrêt d’un cheval s’il ne le juge pas en état de continuer.
Le Horse-Ball est un jeu ouvert à tous les cavaliers, les enfants peuvent le pratiquer à partir de 6 ans dans la catégorie Moustique sur shetland. Le Championnat de France de Horse-Ball Jeunes se déroule chaque année à Lamotte Beuvron à la Pentecôte et rassemble plus de 1000 joueurs de 6 à 18 ans.
Enfin, on ne peut parler du Horse-Ball sans évoquer l’ambiance des matches. Un véritable public de supporters accompagne les joueurs et chaque équipe a ses stars. Le Horse-Ball attire un public jeune et les gradins sont souvent colorés et bruyants. C’est d’ailleurs la seule discipline équestre dans laquelle il est autorisé, voire conseillé, d’exprimer sa joie sans retenue.
Le cheval de Horse-Ball n’a pas de race particulière en revanche l’harmonie entre sa taille et celle du cavalier est recherchée, on trouve donc toutes les tailles jusqu’à 1m65 au garot. Pour évoluer rapidement sur ce terrain aux dimensions réduites, des chevaux courts aux articulations solides et au tempérament énergique font parfaitement l’affaire.
Un brin d’histoire ...
De tous temps, les hommes se sont opposés dans des jeux équestres dont certains subsistent encore aujourd’hui. On trouve dans différents pays des pratiques telles que le Bozkashi et le pato argentin. Ce dernier est très voisin dans sa forme du Horse-Ball actuel sans que l’on puisse dire avec certitude qu’il en soit à l’origine.
Quoiqu’il en soit on sait que le capitaine Clave, champion du monde de CSO dans les années 30, ramena d’un voyage aux Etats-Unis cette pratique qu’il adapta et transforma en exercice de mise en selle pour ses élèves. Les joueurs devaient alors descendre de cheval pour ramasser le ballon si celui-ci tombait.
En 1936, lors de la fête du cheval au Grand Palais, trois rencontres de Horse-Ball opposèrent le 11ème régiment de cuirassier et la garde républicaine. Un peu plus tard, lors du concours hippique de Paris en 1938, la presse annonçait que des matches de Horse-Ball se dérouleraient après les épreuves. Les journalistes comparaient ce jeu à un basket à cheval où les joueurs devaient marquer des buts à un rythme endiablé.
La guerre interrompit la pratique de ce sport qui survécut comme exercice de mise en selle dans quelques centres équestres qui faisaient alors de la formation de moniteur. Par ailleurs, dans quelques régions françaises se pratiquait le pato argentin qui offrait beaucoup de similitudes avec le polo et le Horse-Ball actuel.
Au début des années 70, la Fédération Française d’Equitation met en place un règlement des jeux équestres qui insuffle à l’enseignement de l’équitation une dimension plus ludique. Les premiers championnats de France de Jeux équestres voient le jour en 77. Sur les quatre jeux individuels (fanion, cavalettis, jeux des têtes, jeux des aiguillettes) et deux jeux collectifs (Horse-Ball et Paddock Polo) seuls ces deux derniers survivent grâce à l’engouement des pratiquants. Le Horse-Ball s’épanouit comme discipline fédérale à partir de 1986 avec la nomination d’une commission spécifique, les premiers tournois de démonstration à l’étranger et la création de championnats jeunes et féminins.
La première coupe d’Europe de Horse-Ball se déroule en 1992 au Salon du Cheval de Paris. La Fédération Internationale de Horse-Ball voit le jour en 1999 avec comme objectif la création d’un Championnat du Monde.
POINT REGLEMENT
Les arbitres dirigent le jeu grâce aux pénalités prévues par le règlement et aux cartons jaunes et rouges pour sanctionner les mauvais gestes des joueurs. Les pénalités sont au nombre de trois :
- Pénalité n°1 : c’est l’équivalent du pénalty au football et se tire à 5 mètres des buts.
- Pénalité n°2 : elle est un peu moins grave et se déroule à 1 mètre des buts soit en la tirant comme un pénalty soit en la jouant comme un coup franc.
- Pénalité n°3 : elle se joue comme un coup franc au football à l’emplacement de la faute.